10 décembre 2006
L'effaceur d'âmes
On dit que tu n'en souffres pas,
excepté quand tu es conscient,
quand tu cherches tes mots rageant….
Tu tombes, la nuit, endormi,
car tu te lèves dans tes rêves.
Tu les revis devant ta femme
qui prend les traits de l'ennemi,
dans ces si étranges combats
que tu livres en somnambule
comme un éperdu militaire…
On te lave et donne à manger.
C'est désolant de savoir ça !
Toi volontaire et cultivé,
il te rabaisse à moins que rien
cet effaceur de ton cerveau.
Encore heureux que les papiers,
les souvenirs, ta vie écrite
par ta main quand tu allais bien,
resteront là pour rappeler
le grand homme que tu étais,
lorsque l'impitoyable mal,
las, atteindra son objectif.
Que pouvons-nous si désarmés ?
L'amour de ta présence en nous….
Publicité
Commentaires