INVENTARIO GALANTE d'Antonio Machado sur "Moza Donosa" d'Alberto Ginastera
Antonio Machado - Alberto Ginastera
envoyé par marygrange
(Petite précision : dans le générique du début, il faut lire http://pianosociety.com au lieu de http://pianociety.com, il s'agit d'un site où l'on peut télécharger légalement des musiques du Domaine Public, et le nom du pianiste est Lap Huynh et non Lay...)
Le texte (s’il se lit mal sur la vidéo…)
Tus ojos me recuerdan
las noches de verano,
negras noches sin luna,
orilla al mar salado,
y el chispear de estrellas
del cielo negro y bajo.
Tus ojos me recuerdan
las noches de verano.
Y tu morena carne,
los trigos requemados,
y el suspirar de fuego
de los maduros campos.
Tu hermana es clara y débil
como los juncos lánguidos,
como los sauces tristes,
como los linos glaucos.
Tu hermana es un lucero
en el azul lejano…
Y es alba y aura fría
sobre los pobres álamos
que en las orillas tiemblan
del río humilde y manso.
Tu hermana es un lucero
en el azul lejano.
De tu morena gracia,
de tu soñar gitano,
de tu mirar de sombra
quiero llenar mi vaso.
Me embriagaré una noche
de cielo negro y bajo,
para cantar contigo,
orilla al mar salado,
una canción que deje
cenizas en los labios…
De tu mirar de sombra
quiero llenar mi vaso.
Para tu linda hermana
arrancaré los ramos
de florecillas nuevas
a los almendros blancos,
en un tranquilo y triste
alborear de marzo.
Los regaré con agua
de los arroyos claros,
los ataré con verdes
junquillos del remanso…
Para tu linda hermana
yo haré un ramito blanco.
Traduction INVENTAIRE GALANT
Tes yeux me rappellent
les nuits d’été,
noires nuits sans lune,
rive de la mer salée,
et le scintillement des étoiles
du ciel noir et bas.
Tes yeux me rappellent
les nuits d’été.
Et ta peau brune,
les blés brûlés,
et le soupir de feu
des champs mûrs.
Ta sœur est claire et faible,
comme les joncs languissants,
comme les saules tristes,
comme les lins glauques.
Ta sœur est une étoile
dans l’azur lointain…
Et elle est aube et aurore froide
au-dessus des pauvres peupliers
qui tremblent sur les rives
du fleuve humble et paisible.
Ta sœur est une étoile
dans l’azur lointain.
De ta grâce brune,
de ton songe gitan,
de ton regard d’ombre
je veux remplir mon verre.
Je m’enivrerai une nuit
de ciel noir et bas,
pour chanter avec toi,
rive de la mer salée,
une chanson qui laisse
des cendres sur les lèvres.
De ton regard d’ombre
je veux remplir mon verre.
Pour ta jolie sœur
j’arracherai les branches
de petites fleurs nouvelles
aux blancs amandiers,
lors d’un tranquille et triste
point du jour de mars.
Je les arroserai de l’eau
des ruisseaux purs,
je les attacherai avec de verts
petits joncs de l’eau dormante…
Pour ta jolie sœur,
je ferai un petit bouquet blanc.