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Comme une bouteille à la mer
9 décembre 2006

Coup de blues aoûtien !

Comme je hais

Ma vie parfois,

Mon handicap…

Mise à l’écart

Plus par ma faute

Que par ma vieille

Poliomyélite,

Quand on fête Noël

Et que moi pas,

Le jour d’anniversaire

Et que moi pas,

Qu’on part en vacances

Et que moi pas,

Qu’on s’enivre d’amour

Et que moi pas,

Saoulée de silence

A crier l’absence…

Je voudrais suicider ma solitude

Et mon ennui, et mon fauteuil roulant.

Désespérément, je voudrais abattre

Les paralytiques murs de mes muscles

Pour marcher, marcher au seuil du bonheur !

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Commentaires
M
Il faut agir, certes, mais aussi nous valoriser, nous donner la chance de nous exprimer et d'être utile à quelque chose et aux gens. C'est cela la vraie revendication des handicapés, je trouve. C'est bien d'être aidé, mais c'est mieux de se voir capable d'aider soi-même... Merci pour tes mots plein d'humanité, NH !<br /> <br /> Bises,<br /> Béa
N
Et Dieu sait que le monde a du mal à s'adapter aux handicapés. Il y a du progrès, évidemment, mais bien des portes leur restent encore fermées. Ce qui est révoltant, ce de voir que tous les décideurs s'accordent à dire qu'il faut agir encore plus et encore mieux, et au final, personne ne s'y engage formellement. <br /> Je trouve ton poème poignant, et la marginalisation, avec tout ce qui va avec, y est évoquée avec tellement de douleur...<br /> Courage !<br /> Biz<br /> NH
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Comme une bouteille à la mer
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