J’irai, face à la mer…
(Vidéo récente du poème... pardon pour mon nom écorché par une faute de frappe dans le générique de la fin !)
"Ce qu'on apprend d'abord sur la plage, c'est l'art de déposer le superflu. On n'énumère plus tout ce dont on a besoin, mais tout ce dont on peut se passer. Cela commence par les choses matérielles, puis gagne comme par enchantement tous les aspects de l'existence.", extrait de "Solitude face à la mer" d’Anne Morrow Lindbergh.
J’irai, face à la mer, avec ma solitude,
Mirer sur les rochers les noirs Grands Cormorans.
Quand passeront au loin de fiers catamarans,
Je serai pénétrée de mon infinitude.
Je me dépouillerai de ma décrépitude
Aux souvenirs et aux déboires encombrants,
Pour la remplacer par les plaisirs récurrents.
Visage au vent, regard droit dans la vastitude
De l’eau qui coulera sa suave blancheur
Sur mes pieds nus, tout contre un bateau de pêcheur
Echoué, j’attendrai me ressentir vivante.
A la tombée du jour, sur le sol ensablé,
Je prendrai des galets sous une algue mouvante
Et rentrerai chez moi le cœur pur et comblé.
(Je viens de changer la vidéo par une autre issue de la même, mais avec le texte ajouté sur les images)