A la blanca orilla del mar/Au blanc bord de mer
Caminando por la playa,
a la blanca orilla del mar,
de penas me liberaba
cuando hablaba mi soledad.
“Mira el sol que titila
en el azul blanquecino,
y a lo lejos como brilla
el faro, primer testigo
de las ingratas tormentas,
rogando a Dios su clemencia
para los bravos marineros,
¡qué lleguen sanos a buen puerto!”
Caminando por la playa etc.
“Óyelas cantar las olas
como una canción de cuna,
y reírse las gaviotas
siguiendo sus luengas rutas.
Coge una concha en la arena
y pégala en tu oreja,
como la niña que tú fuiste,
morenita nunca triste.”
Caminando por la playa etc.
“¡Qué las cosas que ves, oyes,
tocas aquí, para siempre
estén en ti vivos soles
secando el mal que te hiere!
Y, si te ahoga la vida,
escribe al mar unas rimas.
Navegarán sin pararse
y harán las aguas calmarse.”
Caminando por la playa,
a la blanca orilla del mar
di el poema de mi clara
y buena amiga soledad.
Traduction
En marchant sur la plage,
au blanc bord de mer,
je me libérais de peines
quand me parlait ma solitude.
« Regarde le soleil qui scintille
dans l’azur blanchâtre,
et au loin comme brille
le phare, premier témoin
des ingrates tempêtes,
priant clémence à Dieu
pour les braves marins,
qu’ils arrivent sains à bon port ! »
En marchant sur la plage etc.
« Ecoute-les chanter les vagues
comme une berceuse,
et rire les mouettes
en suivant leurs longues routes.
Ramasse un coquillage sur le sable
et colle-le à ton oreille,
comme l’enfant que tu étais,
petite brune jamais triste. »
En marchant sur la plage etc.
« Que les choses que tu vois, entends,
touches ici soient pour toujours
en toi de vifs soleils
séchant le mal qui te blesse.
Et, si la vie t’étouffe,
écris des rimes.
Elles navigueront sans arrêt
et feront se calmer les eaux. »
En marchant sur la plage,
Au blanc bord de mer
J’ai donné le poème de ma pure
et bonne amie solitude.