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Comme une bouteille à la mer
19 novembre 2007

Les épistoliers

(consigne d’un atelier d’écriture. Poème de 18/20 lignes sans employer les mots suivants : lumière, mort, yeux, main, amour, mer, larmes, étoiles, ciel, silence, nuit, adieu, toujours.)

Il s’interroge encor. Mais que deviendrait-elle,

Son amie de Madrid qui ne lui écrit plus

Paraissant l’oublier ? Elle était toute belle

Dix-sept ans en arrière. Elle lui avait plu.

En retournant chez lui, une correspondance,

Entre les deux pays, s’établit quelque temps.

Il lui parlait des gens de sa terre de France,

Elle lui répondait d’un plaisir persistant.

Elle était fort curieuse, et ça plaisait à l’homme.

Avait-elle pour lui quelconque sentiment ?

Il le croyait alors, car elle écrivait comme

Une timide enfant voilant son cœur aimant.

Mais il ne se fit plus aucun autre voyage

Pour rapprocher encor les deux épistoliers.

Et peu à peu cessa son précieux babillage

L’Espagnole en coupant ses longs ponts de papiers.

L’homme repense à elle en les lieux où il passe,

Il aurait tant voulu les lui montrer un jour.

Quand, leur correspondance amicale, il repasse,

Il revoit nettement son regard de velours.

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Commentaires
M
Je n'aime pas toujours ce genre de contraintes, mais j'avoue qu'il me plaît quand même en suivre de temps à autre. Merci Lucas !
L
Il est toujours interessant de sortir des "sentiers battus" de sa propre écriture en s'imposant quelques contraintes. Et souvent on s'étonne soi-même. <br /> <br /> amitiés du lutin<br /> Lucas
M
Cannelka et Sic, je vous remercie. Vous me touchez tous les deux beaucoup. J'avais, cependant, omis une partie de la consigne qui étais tout simplement le thème imposé. Je n'avais pas vu qu'il y en avait un... Mais je ne m'en suis pas si mal tirée quand même d'après l'animatrice de l'atelier d'écriture.<br /> Vous savez, je vous comprends au sujet du temps qui passe trop vite pour tout faire. Moi aussi je laisse passer bien des passages sur les sites de mes amis, dont vous..., et je m'en excuse. Mais j'y reviens toujours. Je vous estime beaucoup.<br /> Amitiés, Béa
S
heelo marygrange,<br /> je me retrouve un peu dans le même cas que cannelka, c'est ce temps de malheur qui me prend tout, il ne me laisse pas une miette, il me dévore.<br /> Enfin, j'ai glissé mes yeux sur de belles lignes.<br /> Toujours de beaux textes. et surtout un plaisir à les lire. Suivre cette imagination vagabonde, sautillante, chantante, avec les tristesses et les joies, dans les variations du temps et de l'émotion.<br /> On se laisse aller dans ce fil de cette poésie.<br /> amikalement Sic
C
Hello béa, cela faisait un certain temps que je n'étais pas venue me ballader par chez toi ; c'est chose réparée aujourd'hui et je m'en veux, car je découvre de si jolies choses, et en particulier ce poème, j'aime vraiment ton écriture, elle est dynamique et moderne, une lecture aisée, très vite on se met à la place des personnages. Très réussi, et ne pas utiliser les mots "si bateau" qu'on trouve dans tous les essais de poésies, ... ou presque, ah que c'est plaisant !<br /> Bises à toi
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Comme une bouteille à la mer
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